De Bretagne (Belle-Ile-en-Mer, Baden, Morgat) à la Normandie (Auberville) en passant par Merlimont, cinq rencontres dans les centres de vacances autour du polar « Les morts sont sans défense »
« Avec ses milliers de points lumineux, le quartier de La Défense donnait à la nuit un air obscène et merveilleux. La tour sur laquelle Dominique Aguila était perché dominait toutes les autres. Se rapprochant du vide, il tira sur son cigare, envoyant une volute de fumée vers Paris. Goût de la grandeur, effet d’optique, il tenta de faire passer la deuxième bouffée sous l’Arc de Triomphe. Dominique triomphait. Il allait triompher. Le président de la multinationale allait bientôt être poussé vers une retraite dorée. Avec ou sans parachute. »
Extrait de « Les morts sont sans défense » – Éditions Arcane 17
« Je commençai par retourner à Belle-Île-en-Mer, cette terre comme abandonnée par la presqu’île de Quiberon, sous le ciel tantôt gris, tantôt radieux de l’Atlantique. Belle-Île, parfois inaccessible, et au creux de laquelle, par très gros temps, les habitants se blottissent. Mes parents m’y avaient envoyé dès mes quatorze ans en colonie de vacances grâce au Comité d’entreprise, un des seuls organismes de l’industrie automobile encore géré par les syndicats. J’avais gardé de ce séjour un très beau souvenir, le goût de la liberté, l’envie d’absolu. »
Extrait de « Les morts sont sans défense » – Éditions Arcane 17