Rencontre à Morgat (Bretagne) – 26 juillet 2018

Pas de demi mesure à Morgat. Cette station balnéaire offre tout à la fois : ses plages, son port de pêche, son paysage maritime envoûtant et ses grottes rouges, qui ont notamment inspiré Flaubert, amoureux de la presqu’île de Crozon.

http://www.notrepresquile.com/recits/voyages/flaubert-presquile-crozon.php

Le Centre de vacances CCAS de Morgat est à l’origine un vieil hôtel datant de 1895, situé en plein centre du bourg de Morgat au bord d’une grande plage de sable fin.Idyllique… Et inoubliable.

Trois heures de rencontre-débat donc, accueilli par Benoît, animateur culturel, Myriam, directrice adjointe et le personnel du Centre. Merci à toutes et tous !

La soirée avait démarré par un repas russe, pris en commun dans la grande salle à manger. La baie vitrée offre une vue magnifique sur la plage de Morgat. Au loin, la baie de Douarnenez.

 

La rencontre a ensuite pris ses quartiers à partir de 21 heures dans la salle de spectacles. Au menu : la présentation des Morts sont sans défense et de nombreuses questions : Quelles sont vos motivations en écrivant ? Que pensez-vous du livre numérique ? Combien de temps prend l’écriture d’un livre ? Que voulez-vous transmettre à travers votre livre ? Ecrire, est-ce une thérapie ? Quelles sont vos sources d’inspiration et d’influence ? Pourriez-vous vivre de l’écriture ? Ecrire, est-ce s’engager ? Avez-vous des techniques particulières, des rituels ? Comment votre commissaire est-il né ? Comment cela se passe avec votre éditeur ? Avez-vous le choix quant à l’illustration de votre ouvrage ? Pourriez-vous écrire des livres pour la jeunesse ? Quand estimez-vous que le livre est terminé ? Quel rapport entre votre livre et le travail ? 

L’échange est riche. «Toute pensée, avant d’être oeuvre est trajet. » la phrase d’Henri Michaux, souvent citée par Jack Ralite, me revient en mémoire. Je raconte la façon de construire une enquête, de la documenter. Je parle de l’évasion fiscale des grands groupes (dont ceux de l’énergie), de ce qu’est devenu le travail (perte de qualité, perte de liberté), de la pression actionnariale, du syndicalisme, du rôle d’un éditeur, de l’amitié. J’évoque ce que m’ont apporté Victor Hugo et Aragon, je parle du style dans le roman, des mille et une façons d’écrire. Un participant soulève le risque qu’il y a d’écrire un tel livre, un autre la nécessité. La conversation porte aussi sur la littérature, le roman-noir, les policiers peuplant la littérature ou le cinéma (Javert, Columbo, Maigret, Wallander, Brunetti….). Rendre un flic sympathique est possible, pour peu qu’il soit honnête homme. 

La soirée se termine au bar du Centre. C’est le lieu et le moment des dédicaces. Il est près de minuit. Le soleil est tombé. La lumière nous provient cette fois d’un tableau d’Alphonse Chanteau, datant de 1917, dominant le comptoir,  les tas de pois de la pointe de Pen-Hir. Belle soirée !

Philippe STIERLIN, 2 août 2018     

   

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